Recommandations, conseils et ressources face à l'épuisement parental

Selon une étude récente, 5 à 8 % des parents sont concernés par cet épuisement appelé également burn-out parental (chiffres publiés par la CAF64 d’après une Etude menée par l'Université UCLouvain en 2019). Parmi eux, 70 % sont des femmes et 30 % des hommes. 

Comment définir l’épuisement parental ? 

Epuisement émotionnel et physique, saturation et perte de plaisir dans son rôle de parent, distanciation affective avec les enfants, ressentiments de honte vis-à-vis de soi-même et du parent que l’on est devenu, sont les signes principaux d’épuisement parental. 

Isabelle Roskam et Moïra Mikolajczak, docteurs en psychologie et expertes internationalement reconnues dans le domaine du burn-out parental nous disent : 

« Le parent a le sentiment d’être épuisé, vidé, au bout du rouleau. Cet épuisement peut se manifester au niveau émotionnel (sentiment de ne plus en pouvoir), cognitif (impression de ne plus arriver à réfléchir correctement) et/ou physique (fatigue). Le parent n’en peut plus d’être parent, il a un sentiment de « trop plein », et ne parvient plus à trouver du plaisir dans son rôle de parent. Trop fatigué, le parent n’a plus l’énergie de s’investir dans la relation, ou en tout cas plus autant que d’ordinaire. Il prête moins attention à ce que ses enfants lui racontent ou les écoute d’une oreille distraite, il n’accorde plus (autant) d’importance à ce qu’ils vivent et ressentent, il ne s’implique plus (autant) dans leur éducation, il n’arrive plus (autant) à montrer à ses enfants combien il les aime. Il fait ce qu’il doit faire (les conduire à l’école, leur préparer à manger, la toilette, le coucher), mais pas plus. Le parent prend conscience qu’il n’est plus le parent qu’il était et encore moins celui qu’il voulait être. Il ne se reconnaît plus, il a honte du parent qu’il est devenu. Il y a un contraste entre le parent qu’il était et celui qu’il est aujourd’hui. » 

Quelles en sont les causes ? 

Les pressions sociales pour être des « bons » parents, la gestion du quotidien entre les tâches ménagères, la préparation des repas, la supervision des devoirs, les activités extrascolaires…les parents se mettent parfois une énorme pression pour tout mener de front, avec un vrai risque de surmenage. A cela s’ajoute l'équilibre précaire entre vie professionnelle et vie familiale avec parfois le télétravail, la monoparentalité ou encore le manque de soutien familial.  

Quelles conséquences ? 

L'épuisement parental peut avoir un impact dévastateur sur la santé mentale des parents, entraînant du stress, de l'anxiété, voire de la dépression. Cela peut également affecter la qualité des relations familiales en augmentant les conflits avec le conjoint. Fatigue chronique, troubles du sommeil et addictions sont fréquentes chez un parent épuisé. 

Les conséquences de cet épuisement parental ne se limitent pas seulement aux parents eux-mêmes, mais ont également un impact fort sur leurs enfants. Les enfants de parents épuisés peuvent ressentir un manque d'attention et de soutien émotionnel, ce qui peut affecter leur développement social et affectif.