Réduire le gaspillage alimentaire dans les restaurants scolaires

Publié le 08 août 2024 | Mis à jour le 13 août 2024
En France, plusieurs textes posent le cadre réglementaire de la lutte contre le gaspillage alimentaire. Ces textes de loi abordent le gaspillage alimentaire sous différents angles. Dans ce contexte, la cuisine communautaire s’engage sur plusieurs fronts.

L’objectif prioritaire est d’abord de s’attaquer aux différentes sources de gaspillage. Même si le recyclage et la bonne utilisation des restes alimentaires sont à envisager, le meilleur déchet reste celui qui n’est pas produit.

La cuisine communautaire a donc décidé de consacrer ses efforts sur la réduction du niveau de gaspillage en vue de favoriser une meilleure consommation des plats par ses jeunes convives.

Une méthodologie de travail participative, basée sur les échanges

Pour réduire le gaspillage alimentaire, la cuisine communautaire coordonne et anime un groupe de progrès au niveau du territoire constitué de communes volontaires, souhaitant s’engager dans cette démarche. Le fonctionnement de ce groupe s’articule autour de :

  • Missions opérationnelles : pesées pour établir un diagnostic, d’animations, de mise en place de bonnes pratiques…
  • Temps d’analyses et de construction de plan d’actions,
  • Temps d’échanges.

Ce groupe de travail a pour ambition de mettre à disposition de tous un recueil des bonnes pratiques, en restauration scolaire et d’accompagner les équipes d’animateurs et d’agents de restauration.

Ainsi, au sein de notre agglomération, le restaurant scolaire qui souhaite faire un état des lieux peut s’adresser à la cuisine communautaire, qui propose une méthodologie et des outils diagnostics adaptés aux pratiques.

Mobiliser plusieurs leviers pour agir efficacement

Un travail continu est réalisé sur l’amélioration des recettes ainsi que sur les portions prévues. Il s’appuie sur les remontées des différents restaurants, complété par le « vote des enfants » ainsi que par les tests gustatifs réalisés par les cuisiniers.

Les équipes d’animateurs, ATSEM et ARS peuvent bénéficier d’une formation délivrée par la cuisine pour mobiliser les leviers de l’éducation au goût qui favorisent la consommation du repas par les enfants en éveillant leur curiosité face à des plats variés.

L’échange et le développement de bonnes pratiques déjà identifiées.

Un système de réservation des repas a été mis en place et généralisé sur toutes les communes. Ce système permet de produire uniquement les repas nécessaires, mais ne permet pas de faire de réajustement dans les trois jours ouvrés précédents, délai nécessaire à la fabrication des 9000 repas scolaires quotidiens dans de bonnes conditions.

La SPL PBP Restauration a mis en place une convention de dons avec la Banque alimentaire du Béarn pour redistribuer les excédents de production.

Un enjeu majeur

Un enjeu majeur

La lutte contre le gaspillage alimentaire est un enjeu qui touche à plusieurs aspects de notre société. Il s’agit non seulement d’une question d’éthique et de responsabilité sociale, mais aussi d’un défi économique et environnemental.

Retenons que chaque geste compte. Que ce soit au niveau des restaurants scolaires, des collectivités ou des individus, nous avons tous un rôle à jouer pour réduire le gaspillage alimentaire et construire un avenir plus durable et plus juste. Continuons à travailler ensemble pour faire de ce défi une priorité.

Focus sur les résultats des diagnostics

Les diagnostics réalisés nous ont montré à la fois la complexité des situations et les marges de progrès possibles. Le fonctionnement et les moyens dont dispose chaque restaurant sont inégaux, ainsi les niveaux de restes évalués peuvent aller de moins de 10 % à plus de 35 %.

Les causes de gaspillage sont multifactorielles : si les moyens mis en œuvre sont à considérer, l’environnement du restaurant scolaire ou son organisation ont également un impact.

La nature du plat proposé n’explique pas à lui seul les niveaux de restes constatés, car la consommation d’une même recette peut varier de façon importante d’un restaurant à l’autre.

Les restaurants ayant les meilleurs niveaux de consommation des plats partagent certains critères : 

  • Une durée moyenne de repas d’au moins 45 minutes.
  • Un accompagnement actif et quotidien pour faire goûter à tous les plats.
  • Celui-ci est mis en place dès la maternelle.
  • Les fromages et desserts qui peuvent se conserver sont reproposés les jours suivants.