Médecin aidant un enfant patient avec un inhalateur d’asthme
Médecin aidant un enfant patient avec un inhalateur d’asthme © Jacob Wackerhausen
Médecin aidant un enfant patient avec un inhalateur d’asthme
Médecin aidant un enfant patient avec un inhalateur d’asthme © Jacob Wackerhausen

Recommandations, conseils et ressources pour prévenir et soigner les maladies respiratoires

Publié le 30 août 2024 | Mis à jour le 21 novembre 2024

Recommandations, conseils et ressources pour prévenir et soigner les maladies respiratoires

Mis à jour le 21 novembre 2024
En France, 10 millions de personnes vivent avec une maladie respiratoire chronique. Ces diverses pathologies affectent les voies nasales, les bronches et les poumons.

Les maladies respiratoires regroupent les pathologies affectant les organes du système respiratoire dont les voies nasales, les bronches et les poumons. 

Elles englobent les infections respiratoires aiguës causées par des virus ou des bactéries telles que la bronchite, la pneumonie, la grippe ainsi que les maladies respiratoires chroniques telles que la rhinite allergique, l’asthme, la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) ou encore le syndrome d’apnées obstructives du sommeil. 

En France, 10 millions de personnes vivent avec une maladie respiratoire chronique. 

Quelques chiffres concernant les principales maladies respiratoires* 

L’asthme est une maladie respiratoire qui se manifeste à travers des crises durant lesquelles il existe une gêne respiratoire (dyspnée) et des sifflements. Elle est liée à une inflammation chronique associée à des perturbations locales du tissu respiratoire. 

  • 4 millions de personnes touchées en France
  • 10 % des personnes asthmatiques ont un asthme sévère
  • 60 000 hospitalisations dont 38 000 chez les asthmatiques de plus de 15 ans
  • Près de 900 décès par an  

L’apnée du sommeil est caractérisée par l’apparition de pauses respiratoires pendant le sommeil. Elle concerne : 

  • 6 millions de personnes touchées en France
  • 1/3 des personnes ne sont pas diagnostiquées 
  • 1 femme enceinte sur 3 serait concernée
  • Les enfants aussi sont touchés  

La bronchopneumopathie chronique obstructive (ou BPCO) est une maladie chronique inflammatoire des bronches, le plus souvent associée à d'autres maladies. 

Elle se caractérise par un rétrécissement progressif et une obstruction permanente des voies aériennes et des poumons, entrainant une gêne respiratoire. 

  • 5 millions de personnes touchées en France
  • 2/3 des personnes souffrent de BPCO sans le savoir 
  • C'est la 1ère cause de transplantation pulmonaire 

 

*Sources Ameli, Santé respiratoire France

Quels sont les facteurs de risque ?

L’exposition à la fumée de tabac (tabagisme actif ou passif), aux différentes sources de pollution extérieure et intérieure peuvent favoriser l’apparition de maladies respiratoires ou en aggraver les symptômes. Les infections fréquentes des voies respiratoires, l'exposition à des produits chimiques irritants (dans le cadre professionnel par exemple) et des prédispositions génétiques sont également des facteurs de risques. 

 

Comment prévenir et quelles prise en charge pour les patients ? 

La prévention de certaines maladies respiratoires passe par la réduction des facteurs de risque : arrêt du tabac, exposition limitée à la pollution et aux allergènes.  

D’autres mesures peuvent aider à éviter l’apparition ou l’aggravation de ces pathologies. La vaccination contre la grippe et le pneumocoque, en renforçant le système immunitaire, s’avère essentielle. La vaccination contre la grippe est recommandée, chaque année, notamment pour les personnes à risque de complications : les personnes âgées de 65 ans et plus, celles atteintes de certaines maladies chroniques, dont les enfants à partir de 6 mois, les femmes enceintes et les personnes souffrant d’obésité (IMC>40 kg m²). La vaccination contre la grippe sera désormais proposée à tous les enfants de 2 à 17 ans.  

La vaccination contre le pneumocoque est obligatoire pour tous les nourrissons et doit s’effectuer à 2 mois, 4 mois et 11 mois.  Au-delà de 24 mois, cette vaccination est recommandée chez l’enfant et l’adulte à risque.  

Adopter de bonnes pratiques d'hygiène (lavage régulier des mains et utilisation de mouchoirs jetables) réduit également le risque de transmission des infections respiratoires. 

Maintenir une activité physique régulière et adaptée aide à renforcer le système respiratoire. L’exercice produit de nombreux bienfaits sur les poumons et améliore progressivement l’aptitude à l’effort et la qualité de vie au quotidien.  

Le traitement et la prise en charge des patients atteints de maladies respiratoires varient selon leur nature. Il peut s’agir d’une prise en charge médicamenteuse (bronchodilatateurs, corticostéroïdes), de la mise en place de réhabilitation respiratoire, l’accès à des programmes d’éducation thérapeutique du patient (ETP) et dans certains cas une intervention chirurgicale. 

Si certaines pathologies ne peuvent être guéries, une prise en charge adaptée et multidisciplinaire permet d’améliorer la qualité de vie des patients.  

Ce mois-ci, la Ville de Pau et ses partenaires vous proposent des animations autour des maladies respiratoires : mieux les comprendre, se faire dépister, des astuces pour les éviter, vivre avec et comment les prendre en charge.  

*Recommandées par Santé Respiratoire France

  • Respir’Agora : plateforme qui crée du lien entre les personnes vivant avec une maladie respiratoire. Grâce à une carte interactive et une recherche géographique ciblée, la plateforme facilite la recherche de contacts et de structures de proximité, informe sur les évènements (sorties, conférences etc.) et favorise les prises de contact et les échanges entre personnes concernées par une maladie respiratoire. Enfin, Respir’Agora propose des contenus et des ressources utiles pour s’informer sur les maladies respiratoires, favoriser la pratique d’une activité physique et vivre le quotidien plus facilement, être plus autonome et, de manière générale, participer à la vie en société.Gratuit.
  • i-Pollen : les pollens, ça n’est pas qu’au printemps ! Ils sévissent aussi l’été, en montagne. Pour mieux les éviter, cette application s’appuie sur les données du Réseau national de surveillance aérobiologique et de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe). Après avoir sélectionné les arbres et les plantes auxquels vous êtes allergique, votre degré de sensibilité, dans un ou plusieurs départements ou après avoir activé la géolocalisation, vous serez alerté en cas de pic allergique. Gratuit, sur iOS et Android.
  • Alertes Pollens : sur son lieu de vacances, en un coup d’œil, on sait si on se trouve dans une zone à forte teneur en pollens. On obtient une note sur 10 et des jauges illustrent quels sont les pollens actifs chaque jour. Cette application permet aussi de consulter les alertes polliniques du Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA) et délivre des conseils pour gérer son allergie au quotidien. On y trouve également des services associés comme la météo et la qualité de l’air. Gratuit. Sur iPhone et Android.
  • « Convert Drugs Premium » : comment s’appelle la ventoline® au Portugal ? Incontournable et indétrônable, c’est l’application à avoir dans sa valise lorsque l’on franchit les frontières. La base de données recense 1,5 million de noms commerciaux de médicaments correspondant à 8 000 substances actives. En quelques clics s’affiche l’homologue étranger d’un médicament, car le nom commercial – à distinguer de la dénomination commune internationale – varie en fonction des pays. L’application « Convert Drugs », créée par un pharmacien français, est téléchargeable sur iOS comme sur Android.
  • Andyamo : des itinéraires 100 % adaptés à votre mobilité. Une belle idée, car 18 % de la population française est à mobilité réduite, dont les personnes insuffisantes respiratoires. Andyamo n’est pas (encore) une application mais un site web avec des solutions téléchargeables. Cet outil référencie les itinéraires adaptés aux personnes à mobilité réduite, pour les déplacements au quotidien comme touristiques.  Gratuit. La start-up grenobloise a déjà cartographié Grenoble, Biarritz, Nice, Marseille, Brest, Bordeaux, Lyon, Nantes, Tours, Vienne, Saint-Sébastien en Espagne, l’Andalousie, Barcelone et Rome et elle ne compte pas s’arrêter là.