Recommandations, conseils et ressources : "en quoi l’art peut-il nous faire du bien ?"
En novembre 2019, pour la première fois, après une analyse basée sur plus de 900 articles scientifiques, l’Organisation Mondiale de la Santé affirmait « l’art est un outil qui permet le développement du bien être psychique et doit être encouragé sous toutes ses formes du plus jeune âge jusqu’à la fin de la vie. […] L ’art contribue à la santé physique et mentale, et joue un rôle dans la prévention, le traitement et la prise en soin des maladies aiguës et chroniques. »
Comment l’art agit-il sur nous ?
Le neurologue Pierre Lemarquis, auteur de « l’art qui guérit », explique l’importance de nos deux cerveaux : l’un d’eux capte les informations qui nous entourent, les compare à ce qui est en mémoire et décide comment agir sur le monde. Mais nous avons aussi une partie qui traite du plaisir et de la récompense. Celle-ci même nous donne envie de vivre. L’art a un pouvoir sur les deux parties : il sert à nous faire découvrir de nouvelles choses, et agit aussi sur nos émotions en stimulant les hormones du bien être : la dopamine, la sérotonine, l’ocytocine et la morphine endogène.
Il n’est donc plus rare aujourd’hui de promouvoir la pratique artistique dans l’univers de la maladie et du soin.
Arts et santé, un mariage heureux
La création artistique peut être une source de grande satisfaction et d'accomplissement personnelle. Créer quelque chose de ses propres mains peut aider à renforcer la confiance en soi et l'estime de soi. Que ce soit à travers la musique, la peinture, la danse ou d'autres formes d'expression artistique, l'art joue un rôle essentiel dans l'amélioration de notre santé globale.
Dessiner, sculpter ou encore admirer une œuvre d'art peut aider à détendre l'esprit et à favoriser la relaxation.
Ainsi l'art thérapie est de plus en plus utilisée comme un moyen de réduire le stress et l'anxiété.
L'art peut devenir un moyen de communiquer pour les personnes atteintes de troubles de la communication, tels que l'autisme ou la maladie d'Alzheimer. Il favorise l’expression des émotions.
Écouter de la musique peut aider à réduire la douleur, à améliorer la qualité du sommeil, à renforcer le système immunitaire, à améliorer la concentration. La pratique d'un instrument de musique peut être une forme de méditation en mouvement, nous aidant à nous reconnecter avec nous-mêmes et à trouver un équilibre intérieur.
La danse est non seulement une forme d'expression artistique, mais aussi une excellente forme d'exercice. Elle permet d'améliorer la condition physique, la force musculaire, la coordination et l'équilibre. En dansant, nous libérons des endorphines, les neurotransmetteurs responsables de la sensation de bien-être, tout en nous exprimant corporellement. Des formes de danse comme la danse-thérapie sont de plus en plus utilisées pour traiter les troubles de l'humeur, les traumatismes et même les troubles neurologiques. Elle permettait d’améliorer de façon cliniquement significative les scores moteurs des personnes atteintes par la maladie de Parkinson.
« Faire entrer l’art dans la vie de quelqu’un par le biais d’activités telles que la danse, le chant ou la fréquentation de musées et de concerts, nous donne une clé supplémentaire pour améliorer notre santé physique et mentale » souligne le Docteur Piroska Östlin, directrice régionale de l’OMS pour l’Europe.
En encourageant la pratique artistique dans nos vies quotidiennes, nous pouvons cultiver un état de bien-être global, où le corps, l'esprit et l'âme s'épanouissent en harmonie.
Articles du site Beaux-Arts
- https://www.beauxarts.com/grand-format/lart-est-il-bon-pour-la-sante/
- https://www.beauxarts.com/grand-format/lart-est-il-bon-pour-la-sante/
Organisation Mondiale de la Santé
France Culture : Oui l’art peut nous guérir
- L’Art qui guérit, Pierre Lemarquis, édition Hazan, novembre 2020
- Les pouvoirs de la musique sur le cerveau des enfants et des adultes, Pierre Lemarquis, édition Odile Jacob, octobre 2021
- L'art qui guérit la mémoire, Pierre Lemarquis, édition Hazan, novembre 2023.