Revivre la Rencontre avec Rachel Khan, Thierry Breton, Alexandre Lacroix, Jean-Noël Jeanneney et Nathalie Saint Cricq

Rachel Khan : "Envie de vaincre"

L’envie de vivre de Rachel Kahn est multiple. Elle le démontre par ses activités : sportive de haut niveau, écrivaine, actrice, juriste, conseillère politique. Son envie de vivre vient de ses origines. Ses parents, de cultures et religions différentes, lui ont appris à regarder d’où elle venait pour savoir où elle allait. Elle explore donc son passé pour comprendre ce monde qui tend à cacher les nuances et les diversités et ainsi appréhender son avenir avec envie.

• "Quand on a des parents qui nous ont transmis la vie, la survie, on est obligé de vivre pleinement."
• "On n'a pas assez dit que la laïcité n'est pas une opinion, c'est un principe fondamental."
• "Les artistes sont les législateurs de l'ombre, ils permettent aux politiques de s'emparer des sujets avec toute leur sensibilité."
• "La citoyenneté c'est comme l'écologie : chaque geste compte, chaque mot prononcé compte."
• "On dit "les paroles s'envolent". Les paroles ont le pouvoir de voler, de circuler. Continuer d'en parler, en parler toujours, c'est agir !"

L'intégralité de sa rencontre en vidéo.

Thierry Breton :"Europe : vivre ou survivre"

Désormais commissaire européen chargé du Marché Intérieur. Après avoir exercé de grandes responsabilités dans l’univers numérique, après avoir occupé les fonctions de ministre de l’Économie et des Finances, Thierry Breton est désormais l’une des premières personnalités politiques européennes. Une voix qui compte sur un continent en plein doute existentiel, en plein doute sur son envie de vivre, le présent et son avenir. 

• "On vit une période de perma-crise qui nous oblige à mutualiser nos efforts au niveau européen. Face aux USA notamment, nous devons peser tous ensemble dans une logique de rapport de force car pour être de bons alliés, il faut être forts des deux côtés et le faire savoir".
• "Face à la crise énergétique, il nous faut réinvestir dans le nucléaire propre, pour une Europe quasiment tout électrique et décarbonée en 2050. Pour y arriver, je crois en la science et la technologie".
• "Vladimir Poutine cherche à fragiliser l’Europe, à la fragmenter. C’est difficile pour un Empire déclinant d’avoir pour voisin, la première démocratie continentale libre".
• "Il faut arrêter de pointer les mauvais élèves. Nous allons trouver les solutions ensemble, parce que c’est une nécessité. Soutenir et emprunter, oui mais pour accélérer la transition".
• "L’Europe avance grâce et à cause des crises. Rien ne se passe jamais comme on le pensait. Il faut avoir des anticipations et savoir faire face avec une seule lumière : l’intérêt général".

L'intégralité de sa rencontre en vidéo.

Alexandre Lacroix : "Vivre la beauté de la nature"

Philosophe de renom, écrivain et directeur de la rédaction de Philosophie Magazine, ses essais portent sur de nombreuses thématiques existentielles : Comment vivre lorsqu’on ne croit en rien ?, Comment ne pas être esclave du système ? Son dernier ouvrage Au cœur de la nature brisée se concentre sur la question environnementale et écologique. Un retour sur les chemins de son enfance, une plongée philosophique plus que jamais universelle.

• "Nos jugements de goût ne doivent pas se faire sur fond d'inquiétude morale, même si la connaissance de l'état de nos écosystèmes a un impact sur nos émotions, il est important de d'évite le moralisme sur nos jugements de goût".
• "On ne fait pas de politique sans le sensible, les sentiments, les émotions".
• "La simple introduction d'un élément de civilisation industrielle dans le paysage, projette de l'humain partout, ça nous projette dans notre propre finitude".
• "Aujourd'hui, la Terre devient éphémère et nous avons à prendre conscience de sa vulnérabilité".
• "Tant que nous fantasmons une Nature vierge et dépourvue d'impacts, ça nous retient d'agir".

L'intégralité de la rencontre tenue en visio-conférence.

Jean Noël Jeanneney : "Envie de vivre notre histoire"

Au passage du col du Süsten, un soir d’août 1960, Jean-Noël Jeanneney, jeune étudiant, échappa de peu à la mort : la voiture qui les précédait, lui et ses camarades de voyage, fut écrasée par un rocher détaché de la paroi. Telle est la scène inaugurale de ses Mémoires, qui a contribué à faire s’interroger l’auteur, depuis toujours, sur la part du hasard dans le destin des sociétés et des hommes.

Jean-Noël Jeanneney revient dans le tome 2 de ses mémoires, "Le rocher de Süsten", sur les évènements majeurs de notre vie collective. Action directe, la percée de Jean-Marie Le Pen, le premier septennat de François Mitterrand. Déjà si loin mais finalement si proche de nous.

• "Quand j'avais 20 ans, j'avais envie d'écrire ma vie en deux parties. La première consacrée à l'étude et la seconde pour l'intérêt public. Ce ne sont pas des vies différentes mais des vies qui se combinent".
• "Avec la mission du Bicentenaire de 1789, notre conviction était que les grandes idées de 89 avaient encore une potentialité de réalisation malgré les multiples courants réactionnaires qui condamnaient la Révolution Française".
• "Je n'ai pas écrit un livre d'histoire mais le livre d'un historien avec sa part de hasard et sa temporalité".

L'intégralité de sa rencontre en vidéo.

Nathalie Saint Cricq : "Je vous aiderai à vivre"

Nathalie Saint-Cricq, journaliste, est l’une des personnalités incontournables des plateaux de télévision lors des soirées de débats politiques. Dans son livre Je vous aiderai à vivre, vous m’aiderez à mourir, elle fait revivre la grande figure de Georges Clemenceau. Dès leur rencontre, un pacte les unit : Marguerite surmontera le grand chagrin de sa vie et Clemenceau puisera dans sa présence une vigueur nouvelle pour le combat politique et retrouvera la fougue de ses anciennes batailles.

• “Clemenceau est un drôle d’homme qui a 80 ans s’est remis à vivre. Il cultive son jardin, voyage, se fiche de tout, commence une biographie de Nietzsche et écrit une lettre quotidienne à la femme de 40 ans dont il s’est épris”.
• “C’est un amoureux impénitent. Il est aimé, on le désire, on le flatte. Pour elle, il est une star”.
• “Cet anticlérical, Dreyfusard, anticolonialiste avait la fibre sociable. Il était concret et pragmatique”.
• “Mal avec la droite, mal avec la gauche, contre la peine de mort à une époque où cela n’est vraiment pas d’actualité, Clemenceau est intraitable, a le courage physique et le sens de la formule. Trop sublime pour être vrai, il est une sorte de Mythologie”.
• “Son amitié avec Monet est très singulière. Il est admiratif de son art et son caractère épouvantable, jamais satisfait. Un vrai couple”.

L'intégralité de sa rencontre en vidéo.