Revivre les Rencontres avec Jean-François Kahn, Érik Orsenna, Thierry Wolton, François de Closets et Elsa Boublil

Publié le 19 novembre 2022 | Mis à jour le 21 novembre 2024

Revivre les Rencontres avec Jean-François Kahn, Érik Orsenna, Thierry Wolton, François de Closets et Elsa Boublil

Mis à jour le 21 novembre 2024
Les Idées mènent le Monde 2022, sur le thème "envie de vivre" sont à voir et revoir dans cette page. #3 : Jean-François Kahn, Érik Orsenna, Thierry Wolton, François de Closets et Elsa Boublil.

Jean-François Kahn : "Une vie d'engagement"

Jean-François Kahn : "Une vie d'engagement"

Journaliste, polémiste et écrivain, Jean-François Kahn aime exprimer son avis. Il aime aussi expliquer que pour savoir où on va, il faut savoir d’où l’on vient. Il aime surtout être utile à quelque chose, c’est ce qui constitue sa motivation pour bien faire.

Nous le connaissons sans concession avec une analyse fine de l’actualité via l’éclairage de ses connaissances de l’Histoire, de l’évolution de l’Humanité, de la nature et de la littérature. Ainsi, il a alimenté son envie de vivre avec cette idée que tant que la structure ne change pas, on peut tout révolutionner.

  • "On ne peut pas garder tous les souvenirs en mémoire, alors il y a une hiérarchisation, une classification. Si on se souvenait de tout, on ne se souviendrait de rien."
  • "J'ai rencontré des soldats allemands qui pouvaient survivre mentalement, uniquement en se disant qu'ils avaient été résistants. C'est ça, retravailler la mémoire."
  • "Je me suis rendu compte que l'habitude, la répétition peut tout galvaniser, au point de devenir insensible."
  • "Je suis né avant guerre et quand je vois où nous en sommes, avec 32% d'extrême droite, je regarde en arrière pour comprendre comment nous en sommes arrivés là."
  • "Croire que ce que l'on a vu est vrai est trompeur. Par exemple, nous voyons tous le soleil passer, pourtant on sait tous qu'en réalité c'est la Terre qui tourne autour du soleil."

L'intégralité de sa rencontre en vidéo.

Érik Orsenna : "L'eau : vie de la planète"

Érik Orsenna : "L'eau : vie de la planète"

Romancier, membre de l’Académie française, essayiste, économiste, ancien conseiller d’État, Erik Orsenna aime voyager et nous emmener avec lui. Dans La Terre a soif, Erik Orsenna raconte son tour du monde des grands fleuves.

En faisant le portrait de trente-trois d’entre eux, il nous donne à voir de près les causes de leurs maux : pénurie mondiale d’eau, pollution, destruction des ressources et des paysages…

  • "L'eau est le miroir de nos sociétés".
  • "Le fleuve est une force de vie. Il y a un début, il y a une fin. Il y a un cycle. Ils ont des noms, quand l'air ou l'eau n'en ont pas. Les fleuves ont des légendes, des divinités aussi. Mon inclination pour les fleuves remonte à très loin".
  • "Il y a des solutions. Moi, je n'aime pas uniquement alerter sans qu'il y ait de solutions. Parce que si notre planète était nulle, pourquoi se battrait-on pour elle ? On ferait comme ces crétins qui pensent qu'ils vont prendre un vaisseau spatial et aller s'installer sur Mars".
  • "Il faut s'attaquer de toutes nos forces à la rareté de l'eau".

L'intégralité de sa rencontre en vidéo.

Thierry Wolton : "Numérique, une autre vie"

Thierry Wolton : "Numérique, une autre vie"

Internet, les réseaux sociaux et la multitude d’applications disponibles ont radicalement bouleversé notre rapport au réel.

L’auteur ne cherche pas à dénigrer la révolution numérique que nous vivons mais de questionner la multiplication des contrôles que ces nouvelles technologies imposent déjà à nos vies.

Il dévoile les nouvelles routes de la servitude volontaire en trois parties : aliénation, normalisation, soumission. Parce que la liberté est le bien le plus précieux, surtout pour ceux qui en sont privés, c’est pour la défendre et la restaurer que ce livre a été écrit.

  • "J'ai toujours eu envie de vivre. Je suis un amoureux de la vie et je m'émerveille de la vie. Pour moi, c'est surtout d'être libre, c'est mon combat."
  • "Dans l'histoire, la masse est rarement gentille. Ces masses sont galvanisées par le meneur."
  • "Avec les algorithmes vous êtes mis en relation avec des personnes qui vous ressemblent et partagent vos goûts. Des groupes se forment et se rassemblent, ils ont l'impression d'être libres mais c'est un troupeau numérique, cela les enferme et c'est dangereux."
  • "Dans certaines sociétés, les outils numériques sont de formidables outils pour vous contrôler."

L'intégralité de sa rencontre en vidéo.

François de Closets : "Une génération désinvolte ?"

François de Closets : "Une génération désinvolte ?"

« Notre génération, les boomers, a assassiné l’avenir ! ». Tels sont ses mots, alors que les générations du baby-boom, auxquelles il appartient, arrivent à la retraite.

Son dernier livre La parenthèse boomers est effectivement un pavé dans la mare. Un conflit de générations couve selon lui. Libre penseur, intellectuel très engagé, François de Closets n’en reste pas au niveau des alertes vigoureuses et propose de nouvelles réponses pour « réconcilier les générations », avant qu’il ne soit trop tard.

  • “Ce qui fait la cohésion de l’humanité, c’est le lien formidable qui existe dans les familles.” 
  • “La retraite pour tous à 60 ans est une folie. Une retraite ouvrière à 60 ans est sacrée, c’est une nécessité”. 
  • “Entre 1970 et 2020, l’Histoire était en hibernation. Ni guerre, ni famine, ni catastrophe. Nous vivions sur la procrastination et nos enfants s’en occuperaient”. 
  • “Nous allons vivre un choc démographique d’ampleur et sans précédent. Aujourd’hui nous pallions les défaillances de notre société en famille. Ce n’est pas acceptable”.
  • “Le progrès social, c’est les riches qui paient pour les plus pauvres et non d’une génération à l’autre. A partir de 50 ans, on devrait apprendre à bien vieillir. Il faut inventer le travail des + de 65 ans, qui en se livrant à des activités sociales, se porteront mieux”.   

L'intégralité de sa rencontre en vidéo.

Elsa Boublil : "Vive malgré le secret"

Elsa Boublil : "Vive malgré le secret"

Mélomane, éprise de culture, journaliste à France Musique et romancière. Un roman au titre, à lui seul, lourd de sens : Le temps d’apprendre à vivre.

Un roman « mélodieux et profond » note Le Parisien qui souligne « une écriture pleine de rythme, de silences aussi » sur l’histoire d’une famille juive tunisienne marquée par le plus grand des secrets transmis par plusieurs générations de femmes.

  • "Le temps d'apprendre à vivre est l'histoire de femmes qui veulent s'émanciper mais qui sont confrontées aux limites de cette émancipation car elles vivent dans une société où les femmes n'ont pas le droit d'avoir des désirs."
  • "Il faut sortir ce qu'on a de douloureux en soi pour prendre de la distance par rapport à la perception que l'on a de soi."
  • "Il faut se dire qu'il n'y a pas de règles et qu'il y a un chemin sinueux où tout est possible."
  • "C'est important de penser comment incarner notre envie de vivre et comment l'augmenter."

L'intégralité de sa rencontre en vidéo.